ça va faire mâle...


La décadence de la maison Rochas nous fait oublier sa grandeur passée. Pourtant, elle tint parfaitement son rang de grande maison grâce à des créations belles et fortes qui furent adoptées par les élégants et leurs belles avant qu’une mauvaise gestion de l’image ne les condamne à la vieillesse et à l’oubli. Rochas ne dit plus grand-chose à grand monde en dehors de quelques amateurs de vieilles gloires décaties. Pourtant, les noms de Thérèse et Edmond Roudnitska devraient suffire à faire frémir l’amateur de parfum…

Moustache, premier masculin de la marque, fut lancé en 1948. Il s’élance avec des notes citronnées  et se mue en chypre chaleureux. Son successeur Eau Sauvage semble un peu trop propre à côté de lui. La filiation est évidente, mais là où le Dior est un peu trop sage, trop lisse,  Moustache n’hésite pas à laisser sortir le fauve en lui avec une note miel-animal rappelant un peu l’urine. Sous son élégance, la virilité de Moustache pourrait bien nous outrager. Et il est fort probable que nous en redemandions !

Moustache, Thérèse et Edmond Roudnitska pour Rochas, 1948.

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